Comment envoyer un message discret à Captain America ? Ouais ouais, le Captain. Comment on fait si on a pas son numéro de portable ou quelque chose du genre ? D'ailleurs, il en avait un ? J'étais sûr que non et je me demandais même s'il savait s'en servir un minimum. Ça devait être comme avec les grands-parents avec qui on galère pendant une éternité pour qu'ils comprennent qu'ils faut appuyer sur le menu pour aller sur le menu. C'est pas sa faute, c'est une autre époque. Peut-être que j'aurais l'occasion de lui apprendre, c'était un des seuls domaines où je devais être plus doué que lui. Alors comment faire? Il fallait se montrer malin et utiliser ses capacités au maximum. Costume enfilé et hop, un petit tour du côté de la tour des Avengers, de la tour de Stark. Je m'étais accroché aux parois, cherchant ce qui pourrait être sa chambre. Il avait bien des fenêtres quand même, non ? Il me suffirait de trouver la chambre avec un bouclier ou bien des photos en noir et blanc. Oh, là ! Ouais, c'était là ! Je pouvais pas me tromper, il était juste là, dans son lit, endormi. On aurait vraiment dit un ange à ce moment. Adorable et calme. Ouais, bon c'est vrai que vu de près, je pouvais comprendre d'où venait cette montée d'hormones chez les jeunes demoiselles. Mais vu son âge c'était même plus une question de couguar là, il avait 100 piges le bonhomme ! Enfin vite, avant qu'une sécurité s'enclenche ou qu'il se réveille. Je tisse mes toiles, je m'applique avant de sauter de la tour pour m'éloigner. Quand il se réveillera, ce qu'il verra en premier c'est le message fait de toiles que j'ai laissé sur sa vitre. L'adresse de ma maison au Queens. Ainsi qu'une précision, il ne devait pas venir avec son costume.

Ça faisait maintenant deux heures que j'étais dans mon lit, allongé, à poireauter en attendant le fameux, le courage, Captain America. Je n'avais pas de costume sur moi. Ce n'était pas Spider-Man qui voulait lui parler, mais Peter Parker. Je pouvais lui faire confiance, je n'avais aucune crainte le concernant. Oui, lui et moi, il fallait qu'on parle. J'aurais pu demander à des tas de gens, mais finalement c'était lui qui m'était venu à l'esprit. Pas Tony Stark, ni même Jean Grey. Lui. Je n'avais travaillé que quelques fois avec les Avengers jusque là, mais il s'était montré attentif auprès de moi, il s'était montré plus soucieux que d'autres et je savais que lui ne me forcerait à rien. Je savais que lui prendrait mon avis en compte. Ce n'était pas rien après tout, une décision de ce genre. Rejoindre la guerre, participer à cette idiotie orchestrée par un malade en manque d'amour. Je n'avais pas voulu y prendre part, pas auparavant. Mais Wade m'avait ouvert les yeux. Oui, Wade Wilson s'était montré plus raisonné que moi. Il avait su trouver les mots. Je ne pouvais pas rester sans rien faire. Perdre des gens pour ça c'était stupide, mais ne pas se battre pour en sauver, ça l'était encore plus. Trouver un remède. Voilà le pouvoir que j'avais dans cette guerre. Tenter de trouver un moyen pour arrêter tout ça. Pas seul évidemment.

La sonnette retentit alors, je me relevais d'un coup. “ C'est pour moi Tante May ! ” Je descendis les escaliers plus vite qu'un train à grande vitesse et je courrais jusqu'à la porte avant de l'ouvrir. Un sourire s'imprima sur mon visage, malgré moi tandis que sa silhouette athlétique se présentait devant moi. Je ne pouvais pas dire qu'il n'était pas un modèle, comme la plupart des gens dans notre pays. Et ça avait quelque chose d'assez intimidant malgré tout de me retrouver seul face à lui, d'avoir la chance de pouvoir avoir un moment seul avec Steve Rogers. “ Entrez, entrez ! ” Je me poussais pour lui laisser la place tandis que ma tante le salua. “ Oui, je... Monsieur... Dodgers voici ma Tante May ! Tante May, monsieur Dodgers. Tu sais, le représentant de cette grande université ! Je... On va aller dans ma chambre, pour parler plus tranquillement ! ” Je tirais le Cap jusqu'aux escaliers puis jusqu'à ma chambre, voulant éviter des soupçons de la part de ma tante. Bien que ça, c'était déjà louche. “ Vous désirez boire quelque chose ? ” Mais je ne laissais pas le temps à Steve de répondre, je fermais la porte de ma chambre, soupirant. Tante May ne connaissait pas vraiment Captain America, pas assez pour reconnaître son visage en tout cas. Elle ne s'intéressait pas à ça. “ Désolé, il faut protéger ses secrets... Et désolé pour le message un peu original, je ne savais pas comment vous contacter seulement vous. ” Impossible de le tutoyer, il restait Captain America après tout. “ Je... Hum... J'ai besoin de m'entretenir avec vous. A propos de cette guerre... ” Mais je ne précisais rien sur les Avengers. Ils m'avaient déjà proposé d'intégrer leur équipe, mais j'étais toujours resté évasif. Si lui ne me demandait rien, alors je ne lui dirais rien. “ J'ai besoin de votre aide. Je crois qu'il faut que je participe à cette guerre ! ”

Il était bien rare qu’on lui demande de venir sans son bouclier : Steve avait déjà l’impression d’être bien inutile quand il l’avait avec lui, alors sans… Il fallait voir les choses du bon côté : au moins on ne lui demanderait pas de combattre. Pas tout de suite, du moins.

L’adresse ne lui était pas connue, mais il se doutait bien de qui se cachait derrière. New-York n’était pas assez grande pour dissimuler efficacement tous les justiciers qui s’y tapissaient, et Spiderman avait usé en long en large et en travers de sa toile. Celui dont il était question aujourd’hui n’avait jamais posé problème aux Avengers, sauf peut-être quand il avait refusé de les rejoindre. Steve n’était pas ravi à l’idée de recruter des gens si jeunes, mais il aimait encore moins la perspective de les laisser livrés à eux-mêmes. En cela, il respectait énormément Charles Xavier et son école de mutants.

Steve s’était donc présenté chez Spiderman (il avait un peu de mal avec son prénom, ça devait être un truc terriblement commun) comme on le lui avait demandé, en civil. S’il fut surpris de se faire appeler ‘Dodgers’, il ne le montra pas et salua Mademoiselle May avec politesse.

— Bonjour, Madame.

Oups, c’était peut-être un peu trop militaire, ça ne cadrait pas avec le rôle d’universitaire que lui avait taillé malgré lui le jeune homme. Tant pis, il n’y avait pas le temps de penser à ça : Steve le suivit dans sa chambre et s’assit sur son lit, le tout sans avoir le temps de refuser l’offre de Mademoiselle May.

— Ne t’en fais pas pour le message, ça va juste agacer l’équipe de nettoyage. Qui sont sûrement des IA de Stark. Donc c’est pas grave.

Le sourire de Steve s’élargit et il laissa le silence s’installer : si on lui avait demandé de venir, c’était que c’était important et qu’on ne tarderait pas à lui faire part de tous les détails.

La guerre. C’était donc ça le sujet. Le petit voulait apporter sa pierre à l’édifice, ce qui était louable mais…

— Je… Je ne suis pas sûr que ça soit une bonne idée. C’est bien trop dangereux et tu es encore jeune.

Ça arrachait un peu la gueule de Steve de lui dire ça comme ça, parce qu’il se doutait de ce qu’il se tramait dans l’esprit du jeune homme. Il avait été à sa place, quand il avait voulu entrer dans l’armée. Il le comprenait, mais les temps avaient changé, et on n’avait plus besoin de mettre en jeu de précieuses vies… Ou alors c’était qu’aurait souhaité Steve ?

Alors, résumons ça. Steve Rogers alias Captain America, le grand héros de l'Amérique, le porte bannière étoilé, la vedette de plusieurs générations, se trouvait en ce moment-même assit sur mon lit, dans ma chambre, dans ma petite maison du Queens. Ouais, c'était moi qui avait organisé tout ça, mais maintenant que j'y étais ça avait quelque chose d'incroyable. Ce grand personnage était banalement assit sur mon lit. Mon lit qui n'était pas fait d'ailleurs. Quel abruti. Et j'espère que ça sentait bon ? J'avais aéré, mais on ne sait jamais. Rien ne traîne dans ma chambre ? Pas de chausettes ? Pas de boxer ? Pas de... mouchoirs. Ouais bah j'suis jeune j'ai des besoin et des envies encore ! Non c'est bon, rien qui pourra le choquer. Intérieurement, je soupire. Ouais, la situation est plutôt cocasse, mais le rendez-vous l'est beaucoup moins. Pourtant, je ne peux m'empêcher de sourire, amusé par ses propos. Tony Stark et son intelligence incroyable, lui aussi était un vrai modèle pour beaucoup. Pour moi en tout cas. Mais bien que le Captain savait utiliser l'humour, il était aussi le genre à aller droit au but et ça ne me déplaisait pas, même si je stressais un peu pour le moment. Oui, je voulais entrer dans cette guerre. J'avais pris ma décision. Et je ne pus retenir mon expression surprise et déçue face à ses mots. Trop jeune ? Je... Je n'étais pas si jeune que ça ! Je baissais la tête et les yeux, un peu déçu. D'autant que j'avais de l'expérience, ce n'était pas ma première affaire de super héros. Venant de lui, j'aurais pu laisser tomber là. Mais non, je ne pouvais pas. Un pouvoir implique de grandes responsabilités. J'avais un rôle à jouer dans tout ça.

Je relevais les yeux vers lui, le regard déterminé. J'avais besoin qu'il m'accepte oui, j'allais me battre pour ça. “ Désolé m'sieur Rogers, mais je ne suis pas d'accord avec vous ! ” J'avais l'impression d'être devant un professeur ou un général de l'armée. C'était un peu ça en fait. Je commençais à faire les cents pas, ça m'aidait à réfléchir. “ J'ai des arguments pour vous prouver que je suis utile ! ” Je continuais mes pas, enregistrant tous les arguments qui me venaient en tête. “ On a déjà travaillé ensemble, pas vrai ? Vous savez donc ce que je vaux et je sais comment vous vous battez. Je ne serais donc pas un poids. ” Mais j'avais encore bien plus à apporter. “ Ce n'est pas tout ! J'ai des compétences pratiques. Pour ce qui est du corps à corps, je ne vous arrive pas à la cheville, mais je suis agile, je sais me faufiler ! Oui, c'est vrai que la Veuve Noire me dépasse à ce niveau... Mais je... J'ai mes toiles ! C'est très pratique, je pourrais vous arracher votre bouclier en un seul mouvement si on s'affrontait. ” C'était peut-être un peu prétentieux, mais j'étais certain de pouvoir le faire.

Je m'arrêtais finalement, face à lui, mes yeux fixant les siens. “ Mais surtout, je peux être utile pour le virus. Je veux être utile. ” Je m'avançais vers lui, gardant quand même une certaine distance. “ Je suppose que les plus grands génies qui sont de votre côté y travaillent déjà. Monsieur Stark par exemple. C'est vrai, je ne le vaux pas, mais je suis intelligent et je connais ce domaine. Je sais que je pourrais apporter mon aide dans la recherche d'un remède. Une tête en plus n'est jamais de trop, après tout, pas vrai ? J'ai les capacités d'aider. ” Oui, j'étais déterminé. Ce qui n'était pas le cas il y a quelques jours auparavant. Mais il n'y a que les abrutis qui ne changent pas, pas vrai ? Je croisais mes mains derrière mon dos, instinctivement, comme un brave soldat face à son général. J'aurais pu en parler à Jean Grey ou n'importe quel X-Men, mais c'était à lui que j'avais choisi de parler. Captain America. “ Ce n'est pas une question d'être jeune, je sais que je peux servir ! Quel âge vous aviez, vous, quand on vous a injecté votre sérum ? Personne ne vous a dit que vous étiez trop jeune et aujourd'hui, vous êtes un héros ! ” Je me mordais la joue, regrettant instantanément mes mots. Je baissais alors les yeux, honteux. Bordel Peter, reprends toi ! “ Je... Je suis désolé, je n'aurais pas dû... C'était déplacé de ma part... ” Bien sûr qu'il allait continuer à dire non. Jeune et con, comment accepter ça à ses côtés ? Pourtant, je trouverais le moyen de le faire céder. Foi de Spider-Man !

Steve s’attendait à ce qui allait suivre. Il se doutait que Peter n’allait pas lâcher l’affaire si facilement, surtout après tout le cirque qu’il avait fait pour inviter Steve chez lui. Ce n’était pas en quelques mots que Captain America allait briser les envies de justice du jeune homme. Quelque part, ce n’était même pas son intention. C’est presque comme s’il espérait qu’en lui disant non, Peter se rebiffe et lui donne des arguments valables. Ce qu’il fit d’ailleurs : patient, Steve écouta le jeune homme parler sans jamais le couper, même quand il en avait très envie.

La liste des arguments de Peter ne commençait pas vraiment bien : oui il savait se faufiler, mais il était loin d’être le seul, comme il le faisait lui-même remarquer. Qu’il le veuille ou non, Spiderman était remplaçable sur le champ de bataille. Un adolescent emporté et impulsif n’avait rien à faire dans un combat sérieux, et Steve le pensait vraiment… Même en songeant que Tony Stark n’était pas très adulte lui-même. Le souci véritable était ce manque de confiance que sentait Steve, et qui faisait que Peter contredisait ses propres arguments. Sa nervosité était palpable et pour le moment, ça ne jouait pas en sa faveur.

Ce qui commença à faire croire à Steve que Peter avait bien sa place parmi eux, ce fut quand il parla du virus. Il n’était pas infecté, et cela lui donnait un avantage qu’il ne pouvait même pas imaginer. Au moins ne risquait-il pas de défaillir au pire moment, ou de mourir dans un coin en attendant que les autres fassent tout le boulot. Peter ne croyait pas si bien dire : il serait peut-être même plus utile que Steve lui-même. Sans compter le fait qu’il était un scientifique, ce que le soldat n’avait jamais été.

Ce dernier fut véritablement achevé quand Peter le renvoya à sa propre situation. Quel âge avait-il lorsqu’il s’était engagé dans l’armée américaine ? Était-il beaucoup plus vieux que Peter ? Plus utile ? Plus musclé ? Plus apte au combat ? Pas vraiment, non. Il n’y avait pas de contre-argument cette fois-ci et Peter l’avait bien compris. Il se tut, s’excusa de s’être emporté, alors que Steve luttait pour que son air dépité ne s’affiche pas de façon trop évidente.

— Non, ce n’est rien. Tu as raison… Je n’étais pas bien vieux ni bien doué, mais les temps étaient différents.

Quelle piètre excuse était-ce là ! Steve en avait bien conscience, alors qu’il détournait le regard pour chercher quelque chose de plus intelligent à rajouter.

— Pourquoi me demander ça à moi ?

C’était une stratégie d’évitement évidente, mais le soldat se rendait compte, en posant cette question, qu’il brûlait d’avoir la réponse. Pourquoi ne pas s’être manifesté auprès de Stark, ou même des X-men ? Si Captain America était le leader des Avengers sur le terrain, il n’était pas leur superviseur. Il ne faisait pas partie des RH d’Avengers Corp, et plus encore, il ne voulait pas de cette responsabilité, si tant est qu’elle existe. Captain America n’aimait pas l’idée d’une dictature, même à très petite échelle. Il n’aimait pas non plus l’idée d’une hiérarchie. Captain America aimait trop la liberté pour ne pas avoir une certaine fibre anarchiste, selon toute vraisemblance.

Oui, j'étais jeune. Oui je manquais d'expérience par rapport à un soldat aussi ancien que l'était Captain America. Oui il m'arrivait de me laisser guider par mes émotions parce que moi je n'en étais pas un de soldat. Oui j'étais moins doué que d'autres. Pourtant il ne semblait pas prendre en compte que j'avais déjà combattu de nombreuses menaces depuis mes quinze ans. Il ne prenait pas en compte que je leur avais prêté main forte à quelques reprises. Il ne prenait pas en compte que j'avais déjà perdu des gens, que je savais ce que ça faisait. Il ne prenait pas en compte que je n'avais aujourd'hui plus quinze ans, mais vingt-deux ans. J'étais toujours plus jeune que lui, comme tout le monde, pourtant je n'estimais pas ne pas avoir ma place sur le champ de bataille ou dans cette guerre. J'ai un rôle à remplir. Une grand pouvoir implique de grandes responsabilités. Même si j'avais évité cette guerre et les Avengers jusque là, il était temps d'y faire face. J'avais commis des erreurs comme la mort de Gwen et pourtant, pourtant j'avais encore un peu espoir en moi. J'avais espoir en ce que je pouvais accomplir. Et j'avais terriblement besoin de faire taire cette culpabilité. Mais Steve, encore une fois, sembla refuser sa participation en argumentant sur les époques. Différentes ? Rien n'était différent et il devait le savoir lui aussi, il était loin d'être stupide. Mais il réussit à repousser le dilemme, au moins pour quelques minutes avec la question. Celle que je ne m'étais même pas posé. Pourquoi lui ?

En fait, j'y avais réfléchi. J'y avais réfléchis longuement et Steve avait semblé être le plus apte au final. Si, j'avais mes raisons. Ce n'était pas un choix du hasard, mais je n'y avais pas vraiment pensé avant que le vétéran ne me le demande de vive voix. Je baissais alors les yeux un moment. “ C'est vrai, j'aurais pu demander à un tas de personnes... ” On pouvait dire que j'étais un électron libre et depuis mes débuts, j'avais travaillé avec presque tous les groupes de super héros. Presque tous. Je connaissais pas mal de monde et j'aurais pu demander à chacun d'entre eux. “ J'aurais pu en parler aux X-Men directement, mais ils auraient accepté sans poser de question, sans rechigner. Ils ont trop besoin d'aide, peu importe de qui elle vient. J'ai reçu une invitation de leur part au début, je sais qu'ils m'auraient accepté immédiatement. ” Et je n'aurais pas eu à me justifier. Alors pourquoi pas eux ? “ J'avais pensé à Monsieur Stark aussi. Je pense que... Il y aurait sans doute réfléchi lui aussi, comme vous, mais lui aurait été facilement convaincu. J'en suis certain. ” Peut-être qu'il ne se serait pas tant soucié de moi ou bien peut-être que c'est mon cerveau qui l'aurait convaincu en peu de temps, mais le fait est qu'il n'aurait pas été un mur aussi dur à franchir que Captain America. Il était le pire à qui je pouvais demander et c'était à lui que j'avais demandé. Alors pourquoi ?

Je m'avançais pour m'installer à côté de lui, évitant son regard. “ J'ai perdu mes parents quand j'étais jeune. Plus tard, j'ai perdu mon oncle qui était comme un père pour moi. J'ai appris à grandir sans eux, on peut dire que ça m'a même rendu plus fort. ” Je pensais constamment à eux. Constamment. Un sourire nostalgique s'imprima alors sur mon visage. “ Côté père, on ne peut pas dire que j'ai été gâté... ” Enfin, le sujet n'était pas là. Pas vraiment. “ Vous étiez le pire à qui je pouvais demander ça Monsieur Rogers. Avec vous, j'étais presque sûr de m'attendre à une réponse négative. Mais c'est justement pour ça que c'est vous que j'ai choisi. ” Je finissais par relever ma tête vers lui, pour le regarder. “ J'ai hésité longuement avant de rejoindre cette guerre. Je n'ai jamais répondu non plus aux Avengers. J'ai cette culpabilité depuis la mort de Gw... De mon ancienne petite amie... Elle est morte par ma faute, je le sais. Ce n'est pas ce qu'un héros est censé faire, pas vrai ? Si je n'ai pas répondu, c'est parce que je ne voulais pas perdre des personnes qui me sont chères encore. Et puis j'ai eu l'aide d'un ami, d'un bon ami. Il m'a fait comprendre que si je ne voulais pas voir plus de morts autour de moi, il fallait alors que j'agisse. Et il avait raison. Je dois agir et le seul qui peut comprendre ça, le seul qui peut me prouver que j'agis par volonté et pas par bêtise, c'est vous. Si vous finissez par dire oui, ce à quoi je compte bien arriver, c'est que vous aurez vu que je n'agis pas sur un coup de tête. Vous aurez vu ma volonté, vous m'aurez reconnu. ” Mon regard déterminé fixait ses yeux d'un bleu profond, bien trop profond. “ Tout comme la volonté d'un jeune homme de Brooklyn a été reconnue il y a plusieurs années, un jeune homme qui est devenu par la suite l'un des plus grand héros n'ayant jamais existé. ” Si je lui demandais, c'est aussi parce que quelque part, j'avais l'impression de lui ressembler en cet instant. “ Et puis je vous l'ai dit, je n'ai jamais eu de chance avec les pères. C'est idiot, mais je... D'une certaine façon, j'ai l'impression de devoir vous impressionner vous. Vous et Monsieur Stark, mais pour lui c'est plus facile. Vous avez toujours été de bon conseil et protecteur lors des missions et je... Je me dis que c'est ce que j'aimerais d'un père. ” Je ne voulais pas le mettre mal à l'aise, mais pas question de m'excuser cette fois. Pas quand je devais prouver ma volonté. “ Alors je vous le redemande Monsieur Rogers, Captain America, je veux intégrer cette guerre et pas seulement. Je veux aussi rejoindre les Avengers en tant que membre à part entière. Je ferais ce qu'il faut pour ça, je suis prêt à passer les tests que vous voulez. ” Et mes yeux ne quittaient pas les siens.

Si Steve avait bien conscience de ne pas avoir les arguments du siècle pour s’opposer à l’arrivée de Peter parmi les Avengers, il fut un peu étonné de voir que sa piètre tentative pour changer de sujet avait fonctionné. Spiderman hésitait. Il réfléchissait au pourquoi du comment : pourquoi avoir sollicité Steve en particulier ? Pourquoi ne pas être entré dans la Tour Avengers par la grande porte, d’autant plus qu’une invitation lui avait déjà été donnée. Ce pauvre Peter s’était mis des bâtons dans les roues tout seul, comme un grand. Autant dire que la perplexité de Captain America ne venait pas de nulle part.

Il commença à expliquer, pourtant. Il admettait le choix médiocre de son interlocuteur, tout en venant s’asseoir près de lui. Steve ne s’attendait pas à ce qu’il lui raconte sa vie aussi naturellement, aussi facilement : le gamin de Brooklyn a toujours été du genre secret, et il ne cherchait jamais à tirer les vers du nez des gens. Sauf peut-être de Tony, mais c’était surtout parce que ce dernier ne disait jamais tout en une fois.

Steve resta sans voix : il n’était pas sûr de bien comprendre, mais il avait quand même l’impression que Peter le comparait à un père. Étrange, lui qui n’avait même jamais eu l’occasion de fonder une famille… Trop occupé, que voulez-vous. Dire que Captain America était étonné serait donc un terrible euphémisme : il était sidéré.

— Je… Je ne sais pas quoi répondre à ça…

Il était totalement pris au dépourvu par le jeune homme, qui venait de lui mettre une autre responsabilité sur les épaules. Pas qu’il n’en avait pas l’habitude, mais c’était quand même une toute autre chose que de sauver le monde… Non ?

— C’est… plutôt inattendu, je dois dire. Mais tu m’en vois honoré.

Un sourire était né sur les lèvres de Steve, qui se découvrait soudain une fibre paternelle. Elle avait sûrement toujours été là, cachée, mais il avait fallu que quelqu’un comme Peter lui dise les choses très simplement pour qu’il s’en rende pleinement compte. Peut-être qu’il aimerait bien avoir des enfants… un jour.

— Hmm… Je pense que tu n’as pas besoin de tests. On t’a déjà demandé si tu voulais nous rejoindre, donc je pars du principe que personne, mis à part moi, ne s’opposera à ta présence parmi nous. Cela dit, ça ne va pas être de tout repos, et il va falloir que tu gardes un tas de choses pour toi et… Peut-être que je suis trop protecteur oui, mais…

Il prit une grande inspiration avant de donner sa réponse finale :

— Viens. Je ne suis pas le seul à décider. Et quand bien même je ne refuse pas ton intégration parmi les Avengers, je désapprouve toujours.

Voilà qui était dit. Une vraie parole de papa poule, aurait-on dit.

Eh merde. J'étais toujours déterminé, toujours plein de bonnes volontés, mais je me sentais aussi coupable et assez mal à l'aise. Tout simplement parce que j'avais mis Captain America mal à l'aise. Au moins, on pouvait dire que j'avais réussi à lui trouver un point faible. Je m'étais confié, tout simplement. Le secret fait parti du travail de héros, je l'ai compris à mes dépends. Cependant, j'avais cette manie d'accorder ma confiance trop vite, de me confier un peu trop vite aussi. Mais comment ne pas avoir confiance en un homme comme Steve Rogers ? Il était loin d'être le genre à cacher de gros secrets sombres. Il était loin d'être indigne de confiance. Du moins, c'est ce que je pensais. Je ne le connaissais pas tant que ça et c'était peut-être ça, au final, qui le mettait mal à l'aise. J'avais déjà travaillé avec les Avengers, mais ça ne me rendait pas forcément proche d'eux. Ce n'était que du boulot en un sens. Pourtant je disais la vérité. Je me souviens d'une fois où Steve s'est mis devant moi, bouclier en avant, pour me protéger. Je me souviens d'une fois où c'est grâce à ses conseils que j'ai su anticiper les mouvements de mon adversaire. Je me souviens de cette fois où il a posé sa main sur mon épaule et m'a offert un large sourire en me félicitant sur mes compétences, la toute première fois. On était peut-être pas proches, mais on était pas étrangers non plus. Et ça avait été plus fort que moi. Depuis cette fois où il m'a souri, j'ai eu l'impression de retrouver mon père, mon oncle. Une figure paternelle, un modèle à suivre. C'est un peu idiot à mon âge sans doute de voir ça en la personne de Steve, mais c'est peut-être le traumatisme de ne pas avoir eu mes parents avant. Si je lui avais demandé à lui particulièrement, c'est parce que son avis comptait le plus. Je ne peux m'empêcher alors de baisser les yeux, gêné par mes confidences.

Du moins, jusqu'à ce qu'il s'en dise honoré. Honoré ? Alors ça ne le gêne pas ? Il n'est pas mal à l'aise ? Je relève les yeux vers lui, heureux, et lui rend son sourire. C'était bien plus agréable que le rejet. Et puis, Captain America honoré de ça, c'est comme Noël ! Du coup, est-ce que c'était bon ? Est-ce qu'il accepterait ma demande ? C'était ce que j'attendais avec impatience. Finalement, j'avais ma réponse. Et plus il parlait et plus je me retenais de sauter de joie. Il acceptait, il acceptait enfin. A partir de cet instant, j'allais rejoindre les Avengers. J'allais rejoindre la guerre. Certes, ça me faisait vraiment peur et mon cœur battait à cent à l'heure, mais j'étais aussi tout excité à l'idée de travailler avec tous les autres, avec Monsieur Stark. Wade avait raison, finalement c'est bien ce que je devais faire, je le sentais. M'impliquer, me battre. Mais pas question de sauter de joie comme un gamin, pas devant Steve, il changerait d'avis en un rien de temps. Attends. Mais ? Mais ?! Merde, le stress revient. Et il prend son temps en plus, un peu de suspens sans doute. Et là, ses mots résonnent dans ma tête. “ Viens. ” Je l'entends encore. Oui, c'était décisif. J'étais un Avenger maintenant. Bon ok, il continuait de désapprouver, mais il avait dit oui ! C'était à moi de lui prouver qu'il avait raison maintenant.

Je ne pouvais plus me retenir. Un large sourire s'afficha sur mon visage tandis que je levais les bras en l'air sous l'émotion. “ Yeaaah ! ” Finalement je l'avais passé mon test et il s'appelait Steve Rogers. Emporté, je m'approchais de lui avant de l'enserrer dans mes bras. Un câlin au grand Captain America, combien avaient eu la chance de faire ça ? “ Merci Cap ! ” Et ce n'est qu'au bout de quelques secondes que je me rendais compte de ce que je faisais. Un câlin au Cap ? Peter ! Je me reculais alors d'un coup, comme s'il m'avait repoussé. A tel point en fait que je glissais hors de mon lit pour me retrouver allongé sur mon sol avec une vive douleur à l'arrière du crâne. Je me relevais, me frottant pour éviter une bosse. “ Promis, je ne te... vous décevrais pas ! Je te... vous ! Je vous montrerais à quel point je peux être un bon élément parmi vous ! ” Je tournais les yeux vers mon bureau rempli de mes inventions et appareils scientifiques. “ J'ai hâte de revoir Monsieur Stark aussi, il m'en apprendra bien plus que dans mes cours, j'en doute pas. ” Je me remettais face à Steve, levant ma main pour la coller à mon front comme un salut militaire. “ Je vous rendrais fier de moi Captain America ! ” Un petite sourire malicieux avant de laisser retomber ma main. Bon, ça c'était fait, le plus dur était passé. Maintenant, j'avais un moment seul à seul avec Steve et je faisais parti des Avengers, c'était le bon moment pour en profiter. “ Je me doute que vous êtes occupés, que vous avez mieux à faire qu'être dans ma chambre, mais j'ai... J'ai un dernier service à vous demander... ” Je filais vers mon placard, l'ouvrant avant de pousser mon bazar ici et là pour attraper un objet bien protégé. Je retirais la protection en forme de tube pour en sortir une grande feuille enroulée. “ C'est... Mon oncle a trouvé ça il y a quelques temps, je ne sais même pas où et il me l'a offert. ” Je le déroulais pour lui montrer. C'était un de ses dessins qui datait d'avant sa période gelé. C'était l'un de mes objets les plus précieux. “ Est-ce que je... Je peux avoir un autographe ? ” J'allais peut-être travailler avec lui, mais je n'en demeurais pas moins un grand fan des Avengers, de chacun d'entre eux.

Steve s’était attendu à plusieurs réactions de la part de Peter, mais sûrement pas à ce qu’il se jette sur lui pour le prendre dans ses bras comme un grand frère depuis longtemps perdu. Autant dire que le soldat était totalement pris au dépourvu, bloqué soudainement dans l’accolade amicale et chaleureuse d’un ado qui allait sûrement vite déchanter. Entrer dans les Avengers, ce n’était pas un titre honorifique. On n’avait pas d’avantages fiscaux ou de treizième mois : on était toujours en première ligne, on devait avoir une image irréprochable (sauf si on s’appelait Tony Stark, bien sûr), et il fallait assumer ses responsabilités. Encore que pour ce dernier point, Steve ne s’en faisait pas trop. Questions épaules lourdes de charges solennelles, Peter semblait rôdé.

Restait que la situation était sujette à bien des bredouillements. Peter ne savait plus s’il fallait tutoyer ou non Steve – chose qui ne le dérangeait pas, mais c’était mignon de le voir galérer un peu – et il ne pouvait s’empêcher d’en rajouter trois tonnes en répétant à quel point Captain America serait fier de lui. Ce dernier ne put réprimer un froncement de sourcils :

— Tu n’as pas à me rendre fier, Peter. Du moment que tu sais ce que tu fais et que tu ne te mets pas en danger inutilement…

Si Peter avait des comptes à rendre, ce serait en tant qu’Avenger, pas autrement. S’il voulait entrer dans la cour des grands, il allait falloir qu’il se comporte en tant que tel. Quant à apprendre de Stark… Steve soupira en riant doucement.

— Monsieur Stark doit sûrement être le pire professeur que je connaisse, en plus d’être humainement imbuvable. J’espère que tu arriveras à le supporter, sincèrement.

Le sourire qui étirait les lèvres de Steve en disait bien plus que ce qu’il voulait bien admettre : il appréciait énormément Tony, malgré ce qu’il venait de lui balancer sur le dos. Qui aime bien châtie bien, non ? Nan, ce proverbe c’était un peu beaucoup de la merde, quand même.

Steve se demandait s’il ne devait pas s’éclipser maintenant que l’affaire était réglée, mais c’était sous-estimer Peter. Ce dernier avait autre chose en réserve pour Captain America, quelque chose que celui-ci ne pouvait imaginer. L’ado était parti fouiller dans ses affaires pour en sortir un vieux dessin que Steve reconnut de suite. Comme sorti d’un autre monde, venu d’il y a un million d’années, il venait de plonger le regard dans celui, bien connu, de son meilleur ami de l’époque.

L’espace d’un instant, Steve se méfia. Il releva le regard vers Peter pour savoir s’il avait fait le lien entre ce portrait sur fond de pont de Brooklyn et le soldat de l’hiver dont le monde entier avait parlé il y a peu. Bucky était-il en danger !? Mais l’air candide du jeune homme rasséréna Steve, qui eut quand même un moment de flottement. Devait-il vraiment signer ce dessin, au risque que Peter l’affiche quelque part et qu’un jour, il fasse le lien ? Steve ignorait où était passé Bucky, et c’était bien comme ça. Il ne voulait pas qu’on se lance à sa poursuite, ni même qu’on réalise qu’il le connaissait. Autant Nat & Sam pouvaient être au courant, il leur faisait confiance. Autant Peter… L’adolescent n’avait pas assez de bouteille pour que Steve puisse penser qu’il sache garder un secret.

— D’accord.

Il lui emprunta un stylo et lui dédicaça cette esquisse, même s’il aurait largement préféré repartir avec et la garder pour lui. Cette époque ne lui manquait pas, mais on ne pouvait pas en dire de même pour Bucky...

— Je devrais y aller.

L’expression vaguement sombre de Steve devait parler pour lui, ou du moins l’espérait-il. Il ne voulait pas non plus inquiéter inutilement Peter.

Pas besoin de le rendre fier, savoir ce que je fais, ne pas me mettre en danger. Bon, pour ce dernier point, on peut dire que j'ai pas trop le choix, mais j'essaie de noter tout ça dans un coin de ma tête. Je note aussi que Cap est du genre solennel et un peu trop calme peut-être. Pourtant, à la mention de Monsieur Stark, il étire un sourire. Il me semblait que la dernière fois, ils n'arrêtaient pas de se monter le bourrichon parce qu'ils n'étaient pas d'accords sur la manière d'agir et maintenant il sourit quand il pense à lui ? Drôle de relation. Enfin qui étais-je pour juger ? Moi qui traînait souvent avec le mercenaire le plus imprévisible et particulier qui existe. Malgré tous les trucs négatifs qu'il disait sur lui, Steve semblait apprécier Anthony plus qu'il ne le laissait croire. Ça laissait présager une bonne ambiance finalement au sein des Avengers. Du moins, si les autres étaient moins formels et durs que Cap. Oui j'étais jeune, mais je n'étais pas un gamin contrairement à ce qu'il semblait croire, j'espérais qu'au moins une personne aurait confiance en mes capacités. Enfin, ça faisait plaisir à voir de le voir sourire de cette façon, comme s'il avait trouvé quelqu'un digne de confiance, une personne à qui se raccrocher dans une époque qui n'est pas la sienne.

Le dessin sortit, je m'inquiétais un peu. Pas parce qu'il pouvait refuser de le signer, mais parce qu'il me regardait d'un air bizarre. Méfiant. Peut-être qu'il doutait sur la façon dont j'avais hérité de ce dessin, mais je pouvais jurer que c'était honnête ! Oncle Ben n'était pas du genre à tremper dans des affaires louches. Mais il sembla finalement enclin à ma demande bien que plus froid que tout à l'heure. Il inscrivit son nom sur le dessin et ça faisait de moi l'homme le plus heureux du monde. Bon, oui c'était stupide, j'allais désormais sauver la veuve et l'orphelin à ses côtés, mais malgré tout, j'avais une dédicace du grand Captain America et j'en étais heureux. Si Oncle Ben était encore là, je suis sûr qu'il aurait été aussi content que moi. Je levais des yeux inquiets vers lui tandis qu'il semblait perdu ailleurs. Quelque chose n'allait pas ? “ Est-ce que ça... ” va ? Non, c'était facile à voir que non, il n'allait pas bien. Je me mordais la lèvre, coupable. Est-ce qu'il était mélancolique de cette époque ? Et moi j'en rajoutais une couche en lui montrant son dessin. Peut-être que... Je le lui tendais avant qu'il s'en aille. “ Je vous le donne. Il est à vous après tout et je n'accepterais pas de refus ! Je suis heureux d'avoir pu vous le rendre au moins. ” Et ça, c'est qu'aurait fait Oncle Ben aussi.

Je le raccompagnais en bas puisqu'il voulait partir, me dépêchant de le guider vers la sortie avant que Tante May n'essaie de lui parler. Une fois dehors, je fermais la porte après moi, lui faisant face. “ Merci pour aujourd'hui. Je sais que je peux paraître inconscient ou immature, je sais aussi que je n'ai pas autant d'expérience que vous ou les autres, mais je sais que maintenant, j'ai des alliés, des amis, pour m'aider et m'apprendre. ” Je serrais sa main, pensant qu'il saurait plus comment répondre qu'un câlin, avant de le laisser s'en aller avec son dessin. Je rentrais chez moi et Tante May vint me voir. “ Pourquoi ce sourire ? La faculté de Monsieur Dodgers t'intéresse ? ” Ah Tante May, si seulement tu savais... Je parie que tu ne me laisserais pas les rejoindre lui et les autres. “ Ça a été difficile, mais j'ai été accepté ! Je vais pouvoir accomplir de grandes choses ! ” Elle sourit à son tour et frotta mes cheveux tendrement. Mes épaules devinrent soudain lourdes sous la pression qui m'attendait, mais ça ne m'effrayait pas. J'avais l'habitude de porter du poids et heureusement pour moi, j'avais une super force. La guerre allait devoir compter un nouveau membre, tout comme les Avengers.